18
MARS 2020
Si
vous êtes en congé forcé sans être malade et que votre salaire continue de
rentrer, c'est peut-être une bonne chose pour vous. Plusieurs prennent ça comme
des vacances et c'est leur droit. Mais il ne faut pas oublier tout le sérieux
de cet événement. Le monde retient son souffle, en souhaitant que tout le monde
coopère. Certains pays, comme le Québec, ont la chance d'avoir un gouvernement
bien organisé, avec les ressources humaines et financières pour affronter
l'ennemi. Alors, le moins que l'on puisse faire, c'est d'écouter leurs
consignes. Si on vous dit de rester à la maison, faites-le. C'est pour le bien
de tous mais aussi pour le vôtre. Alors, soyons raisonnables.
Pour
clore ce message, je vous demande à tous le plus grand respect envers les
travailleurs de première ligne, ceux des services essentiels, qui chaque jour
risquent gros pour nous protéger, nous soigner, nous nourrir. Un énorme respect
aussi pour notre gouvernement PROVINCIAL qui gère cette crise sans précédent
avec une compétence absente à certains autres endroits dans le monde. Et ça
fait toute une différence. En espérant que nous sortirons tous vainqueurs de ce
combat pour notre survie personnelle et collective, je vous souhaite une bonne
journée à tous !
19
MARS 2020
Je
sais que les temps sont difficiles pour tous et que ce n'est pas facile de
trouver le bonheur. Pourtant, il y en a quand même encore beaucoup mais
l'inquiétude nous empêche parfois de le voir. Car c'est ça qui domine chez
plusieurs personnes... LA PEUR !!! Peur de souffrir, peu de mourir mais surtout
peur de manquer. De manquer de nourriture, de médicaments, des craintes bien
légitimes mais avouons-le, peur de perdre le gros luxe dans lequel nous vivons
!
Je
peux comprendre ça. Moi aussi, j’aime mon confort. Mais un confort plutôt
simple. Je suis antimatérialiste même. Un peu radine. Un peu écologiste. Ce qui
fait que j’ai tendance à voir le bon côté de cette crise.
Mais
bien sûr, j’ai des inquiétudes moi aussi. Je m’inquiète pour ma famille. Je
m’inquiète pour les travailleurs de la santé qui étaient déjà épuisés et qui
devront continuer encore et encore. Je m’inquiète pour tous ceux qui doivent
risquer leur vie à travailler pendant que nous vivons ça dans nos salons. Je
m’inquiète des conséquences à long terme de cette crise sans précédent.
Mais
mon côté optimiste me donne aussi des espoirs. Espoir de sortir rapidement vainqueurs de cette épreuve collective.
Espoir que les pertes ne soient pas trop lourdes. Espoir surtout que nous
aurons compris que le bonheur ne se trouve pas dans un compte en banque. Et
bien sûr, j’espère aussi que les québécois seront enfin convaincus que nous
n’avons pas besoin d’Ottawa pour s’organiser. J’ai espoir aussi être là encore longtemps et que vous serez
aussi tous là à lire mon blablabla.
22
MARS 2020
Vous
allez bien ? La quarantaine ne vous est pas trop pénible ? En ce qui me
concerne, rien n’a changé. Je vis au même endroit avec le même confort et le
même salaire. J’ai toujours ce même magnifique paysage qui m’accueille chaque
matin. Je ne manque de rien. Sauf du principal… voir ceux que j’aime. Ma mère
est confinée, seule dans une chambre dans une maison de retraite. Heureusement,
elle est dans un bon endroit et reçoit tous les soins dont elle a besoin. Ma
belle-mère aussi. L’autre personne qui me manque le plus, c’est ma petite-fille
Alicia. Je n’ose pas l’approcher, je ne voudrais surtout pas lui donner ce
virus et je ne peux pas me permettre de risquer qu’elle me le donne.
Mais
n’allez pas croire que je me plains, au contraire, je sais comme je suis
privilégiée à biens des égards. J’éprouve tellement d’empathie envers ceux qui
vivent cette période seul(e) sans famille, sans amis, sans confort. Et ils sont
nombreux.
Mais,
en fait, ce n’est pas ce dont je voulais parler aujourd’hui. Ma réflexion
portait plutôt sur la différence entre les familles du Québec face à cette
réclusion. Imaginons 2 familles : 2 adultes - 2 enfants d’âge scolaire. L’une
vit dans une grande maison de plusieurs pièces confortables, avec toute la
technologie désirée, abonnés à Netflix et ses semblables, frigo, garde-manger
et cellier qui débordent. L’autre vit dans un 4 ½, avec juste une télévision et
les postes de base, peut-être une tablette ou un téléphone. Peu de nourriture
et pas d’argent pour en acheter. Presque plus de café et/ou d’alcool et/ou de
cigarettes et/ou de pot. Confinés ensemble sans même pouvoir aller dans la
cour.
C’est
sûr que dit comme ça, on peut penser que tout va pour le mieux chez l’un et que
c’est l’enfer chez l’autre. C’est surement vrai à biens des endroits. Mais pas
partout. Je suis certaine que dans bien des grosses maisons, c’est le drame
alors qu’il y a des gens qui n’ont pas grand confort mais ils ont de bonnes
valeurs, à défaut d’avoir un compte en banque.
C’est
au sortir de cette crise que cela fera toute une différence. Mais d’ici là, il
faut vivre et survivre à cette situation. Comment ? Du mieux qu’on pourra ! Je
n’ai pas la prétention d’apporter des solutions avec mon blablabla mais
j’espère qu’il encouragera la réflexion.